Formation, sécurité, usure-pénibilité

Formation

La direction de TNS a une forte volonté de former son personnel en continu. Au-delà des formations obligatoires (Caces, Echafaudage, Habilitations électriques,…), les salariés de TNS suivent régulièrement des formations plus « qualitatives ».

Atelier de maintenance élémentaire

Ainsi chaque nouvel embauché reçoit une formation spécifique à la sécurité où l’objectif est de réfléchir et d’adapter son comportement afin de préserver son intégrité. L’accent est donc porté sur la définition du métier par l’opérateur lui-même pour y porter un regard « un peu » extérieur : le métier que j’exerce est-il dangereux ?

Il bénéficie aussi d’une journée complète d’accueil, au cours de laquelle quelques fondamentaux sont enseignés (fonctionnement des machines inconnues du nouvel arrivant, maintenance élémentaire sur le matériel de chantier, rappel de règles de sécurité et présentation des valeurs de l’entreprise). Les valeurs de l’entreprise sont présentées ce jour-là ainsi que les différents documents utiles, notamment ceux générés par le MASE (fiches d’accueil intérimaires, fiches d’évaluation,…). Une valise rouge contenant tous les formulaires, notice d’utilisation, engagement de la direction lié au Mase est remise et commentée au nouvel arrivant ce jour.

L’intégralité de nos scieurs-carotteurs a aussi suivi la formation de 5 jours « SCIER EN SÉCURITÉ ». Cette formation qui deviendra prochainement obligatoire est dispensée via le SEDDRe, elle porte principalement sur les connaissances en structure abordées sous l’angle de la sécurité et de la préservation du bâti, le métier de base du scieur étant justement d’intervenir dans la modification de la structure… . Elle est complétée par une habilitation électrique BS . 2 d’entre eux ont obtenu le CQP « Scieur-Carotteur de béton » dispensé par le SEDDRe.

Sécurité

securite

La sécurité au quotidien

La volonté de la direction est que « La sécurité soit une compétence comme les autres ».

C’est pourquoi nous avons engagé une démarche MASE qui a abouti sur une certification le 25/02/2016 par Mase Atlantique.

Il faut donc que notre personnel se réapproprie sa propre sécurité, en faisant abstraction de certains maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrages traversant les chantiers sans E.P.I., de la majorité des entreprises de corps d’état secondaires dans la même situation.

Nous travaillons donc sur le comportement, en faisant parler les opérateurs de leur métier, en leur faisant comprendre que la sécurité c’est avant tout POUR EUX, pour que leur vie professionnelle aille à son terme sans perte de capacité, voir de perte plus grave.

Cette philosophie est servie par notre SMS (Système de Management de la Sécurité) mis en place pour obtenir la certification MASE. Un comité SSE (Santé, Sécurité, Environnement) pilote le système. Un plan d’action est alimenté tous les mois par des remontées de terrain issues de causeries, visites sécurité, audits sécurité, et fiches de remontées terrain analysées par le comité SSE et traduites en actions. La finalité du SMS est de nourrir l’amélioration continue (illustrée par la roue de Deming) qui doit conduire à une baisse de l’accidentologie. Des indicateurs sont calculés et suivis tous les mois pour contrôler l’atteinte de nos objectifs

Les réflexions « Sécu » sont menées avec des opérateurs de terrain, pour que l’appropriation des mesures prises soit naturelle. Une partie de ces travaux est réalisée dans le cadre du CHSCT.

Santé au travail, pénibilité

Nous avons depuis de nombreuses années tenté de réduire la pénibilité. Nous avions acquis il y a plus de 15 ans les scies murales hydrauliques les plus légères du marché (à puissance équivalente) – Tractive Pentruder – puis notre parc de scies a muté de l’hydraulique vers les scies électriques HF (plus de groupe hydraulique de 150kg à déplacer). Nous avons de nombreux mini-engins thermiques et électriques (sans gaz d’échappement donc) qui permettent de mécaniser la majorité des démolitions. Enfin nous avons acquis en 2015 un PAM DEK qui remplace le marteau piqueur au sol avec beaucoup moins de nuisances et de fatigue pour les opérateurs.

Avant que les nouveaux textes n’arrivent nous avions déjà engagé un travail sur le sujet via le SEDDRe (Syndicat des Entreprises de Déconstruction, Dépollution et Recyclage). Ainsi nous avons participé à un gros projet FACT, partiellement financé par l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) porté par le SEDDRe, avec 5 autres entreprises, en recevant la visite d’un consultant dont le rôle a été de collecter des informations et données sur les situations dangereuses et usantes rencontrées, ainsi que celles sur les solutions déjà en place pour contrer ces situations.

Un groupe de travail national, composé d’opérateurs (dont un TNS), de cadres (dont un TNS) et de dirigeants, s’est ensuite emparé des informations collectées pour construire un véritable répertoire relatif aux situations évoquées plus haut et un « catalogue » de solutions déjà existantes. Il a proposé ensuite des pistes de réflexions et de développement matériel dont le COmité de PILotage (COPIL) (dont le dirigeant de TNS fait partie) s’est approprié pour ouvrir de nouveaux travaux au sein du SEDDRe – département Découpe de béton.

En interne nous avons exploité une partie de ces données, et nous utilisons les groupes métiers pour développer les meilleures solutions pour répondre à ces problématiques qui impactent fortement nos métiers difficiles.

En 2013-2014 nous avons répondu à l’appel à projet FNSP (Fond National de Soutien relatif à la Pénibilité), porté par la Carsat, et été retenus, avec une participation financière également du SEDDRe. Le comité de pilotage comprenait un membre de la Carsat Bretagne et un médecin du travail. La partie « analyse » s’est déroulée en trois étapes, une partie « Mesures » faites par un laboratoire indépendant, le LCBTP, sur les vibrations main-bras, les vibrations corps entier et le bruit. Un volet « observation sur chantier » a été fait par QSE conseil (Aymeric Gay) pour le côté objectif, et pour mesurer l’impact de l’organisation sur la pénibilité. Le dernier volet se composait d’entretiens avec des opérateurs, réalisés par J2F Formation (Jean Marie Fresneau), pour apprécier le côté subjectif de la pénibilité. Ces 3 étapes ont été synthétisées, puis soumises à des groupes comportant des opérateurs, pour valider la partie « analyse », puis proposer des pistes d’amélioration. Ce travail est toujours en cours, et continuera sur plusieurs années, il entre dans une démarche d’amélioration continue.

GPEC

Un travail de Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences a été réalisé sur le métier de « Scieur-carotteur de béton » en 2010, puis sur le métier de « Démolisseur » en 2012 et s’est poursuivi avec les métiers restant (conducteurs de travaux, technicien étude de prix, secrétaires-comptables, responsable achat, chef d’atelier, mécanicien,..) en 2013 et 2014.

Ce travail part systématiquement des personnes concernées et vise à analyser chaque métier pour décliner des outils : fiches de postes, grille d’évaluation pour les entretiens professionnels, positionnement sur la grille du bâtiment, aires de mobilité… . Ce dernier point sert à cerner les compétences nécessaires pour changer de poste, dans une optique d’anticipation des besoins, de reconversion pour raisons de santé,…

De l’analyse nous cherchons aussi à identifier les éventuels besoins en formation qui aideraient la personne concernée à mieux exercer son métier.

D’autres thèmes sont abordés actuellement ou le seront prochainement : préservation de l’environnement via des stages d’éco-conduite, recherche de la transmission des savoirs et partage des bonnes pratiques via des « groupes métiers » actifs se réunissant régulièrement, et la mise en place de formateurs internes .